Le corps est un des fondements du sujet. Ensemble d’éléments biologiques il est aussi le support de structure imaginaire. C’est par cette symbolisation que nous pouvons distinguer le schéma corporel de l’image du corps mais c’est surtout par le langage et par la possibilité qu’il nous offre que nous construisons l’image que nous avons de notre corps et de celui de l’autre quand bien même nous acceptons pratiquement tous que nous avons deux bras deux jambes une tête mais est-ce bien vrai ?

L’image de notre corps se donne, apparemment, comme la représentation la plus immédiate et la plus évidente qu’il soit. Nous la reconnaissons, nous la nommons, nous l’identifions, et en principe sans difficulté.
Pourtant, la Psychopathologie de la vie quotidienne montre non sans évidence que notre rapport à cette image n’est ni simple ni assuré : le plus familier peut devenir le plus étrange.

Lieu de la plainte convocable par les éprouvés ou leur absence mais également parce qu’il montre de soi à l’autre, le corps est très souvent le support de notre rapport au monde, alors même qu’il en marque la frontière.
Parler des atteintes faites au corps s’est aborder les différentes formes de la pathologie qui éclaire, si et là, la notion très souvent effroyable de normalité. Ces formes révèlent, entre autres, de quelle manière la reconnaissance de l’image et sa nomination peuvent être complètement séparé si bien que l’image de ce corps est alors reçu comme étrangère et autonome.

Se pose donc la question de savoir si nous traitons du corps ou de son image…

Les constructions psychosomatiques resserre les questionnements autour de la place du corps pour le sujet et invite à prendre en considération les multiples formes d’atteintes corporelles : provocante ou secrète, lisible ou indicible, subit ou agi, lancinante ou éruptive, d’intention sacrificielle ou libératrice. qu’il s’agisse du corps malmené par la douleur somatique ou par une effraction traumatique, du corps marqué par la transformation à l’adolescence ou dans le temps de la vieillesse, ou de manière plus générale du corps de tout sujet aux prises avec son inscription sexuée et avec la nécessité de juguler la pulsionnalité qu’il habite, la question reste de savoir ce qui est atteint voir ce que nous essayons d’atteindre, par et à travers le corps.